Hasard et tarot
C’est la grande question que posent les TAROTS. Pourquoi en effet tirer une carte plutôt qu’une autre ? Que ce soit face à l’ordinateur ou face à l’interprète, les commentaires ont de toutes façons autant de sens. Il est vrai que le moment du choix pose la question de la détermination de la vie. Les médiums ont l’habitude d’employer un mot étrange “synchronicité”. Une chose se passe à un moment précis. Certains en font l’expérience, un accident évité parce qu’on tourne juste avant, une personne rencontrée à un moment qualifié d’extraordinaire.
Le tarot étant un jeu où la volonté est mise en valeur à l’opposé du fatalisme, il n’est pas possible aux auteurs de défendre une option résolument déterministe de la vie. En assumant cette contradiction, nous nous efforçons de constater que des éléments inconnus peuvent néanmoins jouer un rôle déterminant dans la vie, comme chacun à la lumière de sa propre expérience peut le constater. Pour Carl Jung, le célèbre psychanalyste allemand, il existe une forme à la fois de psyché personnelle et de psyché universelle. En pratiquant le tarot divinatoire, le lecteur s’introduirait dans une sorte de frontière à la limite de ces deux zones.
D’après Carl Jung, il existe en dehors du moi individuel et de l’inconscient, une psyché globale qui est un lien métapsychique entre les hommes. Une forme de mémoire et de “soupe originelle commune”. On peut retrouver cette notion dans le bouddhisme qui parle d’une sorte de conscience universelle. Les interprétations du Tarot se fondent sur l’existence de cette expérience commune pour exprimer, à travers des grands symboles universels, un état présent et en devenir.